Ancrer son projet dans le territoire

Pourquoi c'est essentiel ?

Un habitat API cela signifie Accompagné, Partagé et… Inséré dans la vie locale. C’est-à-dire, selon le rapport Demain, je pourrai choisir d’habiter avec vous « l’ouverture sur le voisinage, l’activité et les ressources de l’environnement local », « la centralité, l’accès facile aux services, commerces, ou transports », « l’intégration dans un projet global de territoire ».

En effet, l’ancrage du projet dans le territoire répond à plusieurs finalités :

La demande exprimée par les personnes vieillissantes ou porteuses de handicap de disposer d’une liberté de décision puis de choix dans les accompagnements et les services, dans un environnement de droit commun
La nécessité d’une ouverture à l’extérieur prévenant tout risque de repli voire d’enfermement
La garantie d’un projet plus durable parce qu’il repose sur une pluralité d’acteurs plutôt sur une équipe restreinte

Description textuelle de l'image

Ensembles d'hexagones répartis pour former un ecosystème, les acteurs sont : les professionnels de santé, les communes (et CCAS), autres offres d'habitat innovantes, associations de lien social, services de proximité (commerces, France service...), "agences" MDPH, CLIC, pôles ressources, ESMS pré-existants, communautés de communes (et CIAS), services à la personne, sociaux et médicaux-sociaux

Les principales étapes

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Construction et interconnaissance
En amont, lorsqu'il entame son projet, le porteur de projet peut interroger son concept en lançant une dynamique de concertation avec les acteurs locaux afin de recueillir leurs préconisations, susciter leur adhésion, faire émerger leurs propositions en vue d'une collaboration ultérieure.
Lors de cette étape, il va appréhender les cadres de missions de chacun, l'intérêt et les synergies à construire autour de l'habitat partagé, ainsi que leurs limites d'intervention à date.
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Initier les coopérations
Une fois le projet passé en phase opérationnelle, le porteur de projet peut initier la recherche de coopérations effectives avec les acteurs présents. Selon leurs cadres de missions, leur intérêt et leur disponibilité, il peut s'appuyer sur eux pour faire connaître le projet auprès des habitants potentiels. Il peut aussi, avec eux, lever les freins techniques : mobilisation du foncier, recherches de financements, recueil d'intentions de coopération après ouverture, ouverture de réseaux locaux.
Il pet animer avec ou grâce à eux des temps de participation avec les habitants du territoire sous différentes formes : réunions publiques, ateliers... Cette étapes va tester le concept et permettre d'ajuster l'offre architecturale et de services, ainsi que de renforcer l'adhésion des habitants du territoire et favoriser leur implication.
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L'ancrage local après ouverture
Après ouverture, le.la coordinateur.rice de vie sociale et partagée va aussi faciliter les liens entre les habitants et les acteurs du territoire. Il ou elle va développer ou maintenir les partenariats avec les acteurs du secteur médico-social, du secteur social et sanitaire pou faciliter leur accès aux services et aux droits, et sécuriser le parcours de vie de chaque habitant.e dans la maison et sur le territoire. Il ou elle pourra les orienter vers les ressources adaptées. Les habitants pourront eux-mêmes faire le lien entre leur habitat et les ressources locales à leur disposition et participer à l'ouverture d'esprit des acteurs de leur territoire.

Ouverture d'esprit

Comprendre le cadre de référence de l’acteur local pour le respecter et coopérer dans la sérénité : quelle mission, quel périmètre, quelles contraintes ?Clarifier ce qui est négociable et ce qui ne l’est pasL’art de la pédagogie c’est la répétition : communiquer sans cesse et sur les valeurs et les objectifs

Evolution

L’ancrage local est travaillé en amont de l’ouverture de l’habitat. De la même manière que le projet de vie social et partagé, ce travail d’ancrage doit être actualisé au fil du temps suite à l’arrivée de nouveaux habitants ou à l’évolution du projet.

Régulation

Parfois, certains acteurs du territoire remettent en question dans leurs habitudes de pratique le libre choix respect du rythme et des souhaits des habitants. Le risque d’institutionnalisation reparaît. La formation, une coordination planifiée ainsi que des échanges réguliers permettent de limiter les risques de dérives.